PHILADELPHIE — Le « Projet Légal » a rejoint le Fonds Becker pour la liberté religieuse et plus de 100 autres organisations non gouvernementales de partout dans le monde, dans une déclaration commune dénonçant le danger pour les droits à la liberté d’expression , constitué par une série de résolutions en attente des Nations Unies interdisant la diffamation des religions.
Le « Projet Légal » est une initiative du Forum du Moyen-Orient et de son directeur Daniel Pipes. Dirigé par Daniel Huff, il est consacré à la protection des auteurs et des chercheurs contre les poursuites visant à étouffer la diffusion des informations liées au terrorisme et à ses sources de financement. Il prend en charge les frais de litiges, prend des dispositions pour fournir des avocats bénévolement -pro bono- travaille avec les décideurs pour faire connaître la menace et répondre à cette menace grandissante concernant la liberté d’expression, la liberté religieuse.
Car il y a un danger pour la liberté d’expression résidant dans une série de résolutions interdisant la diffamation des religions.
Le 29 octobre 2009, la Syrie avec la Biélorussie a proposé une résolution intitulée “la lutte contre la diffamation des religions” à la troisième commission de l’Assemblée Générale des Nations Unies; entre autres choses, la résolution condamne toute organisation “perpétuant les stéréotypes sur certaines religions”. En particulier elle affirme que “l’islam est souvent et faussement associé..au terrorisme et procède à réaffirmer l’obligation qu’ont tous les Etats de promulguer les lois nécessaires pour interdire la promotion à..l’incitation à la discrimination” qui comprendrait, par exemple, ce qui suggère le “profilage des minorités musulmanes dans la foulée des évènements tragiques du 11 septembre 2001.” Bien que non contraignante, cette résolution n’est que la dernière dans un effort continu par l’Organisation de la Conférence islamique pour criminaliser la critique de l’islam au niveau mondial et, si elle est adoptée, elle permettrait de jeter les bases d’une version contraignante proposée par le Pakistan comme une modification du traité du début de cette année.
Comme le note le Projet légal qui s’associe à d’autres, “contrairement aux lois de diffamation traditionnelle qui punissent les déclarations qui nuisent à des personnes individuelles, des mesures qui interdisent la diffamation des religions punissent la critique pacifique des idées”.
Daniel Huff, Directeur du Projet légal a qualifié la résolution une “tentative effrontée pour freiner la critique de l’islam radical, cyniquement déguisée en pieuse affirmation des libertés fondamentales.